Le grenier à bois

Le bois de chauffage était coupé en forêt et transporté à domicile ; il était ensuite scié et fendu avant d’être porté dans ce grenier à l’aide de paniers.

Bien stocké sous les tuiles, ce bois devenait de plus sec avec un meilleur rendement lors de son utilisation pour les besoins de chauffage et de cuisine

 

C’est aussi dans ce grenier que Justine séchait son linge par temps de pluie. C’est là également que Camille avait fait installer les deux coffres à grains lui permettant de tenir à l’abri des rongeurs la récolte des moissons (blé, orge, avoine, seigle)

 

Nous vous présentons de plus dans cet espace :

– Le tonneau à choucroute et les pots en grès servant à la conservation des raves salées. Ces récipients se trouvaient normalement à la cave, non visitable ;

– La maie, cette cuve en bois bien spéciale et tout à fait indispensable pour « tuer le cochon », ainsi que les couteaux et l’entonnoir à boudin servant à la même cérémonie ;

– Des balances (romaine et Roberval avec ses poids) ;

– Des pièges  pour animaux  sauvages et petits nuisibles.

  • Le linge est suspendu au grenier avec des pinces à linges en bois.
  • Une exposition de vannerie, dédiée à Paul Walger, le fondateur de la forge-musée

 

moulin a raves
Skis, vélo

Le grenier à fagots

Dans ce grenier, la famille PETITJEAN stockait ses fagots coupés tels que ceux qui vous sont présentés à droite.

 

Les greniers recèlent de trésors pour les petits et même pour les grands. Dans nos campagnes, rien n’était jeté : les conditions de vie ne le permettaient pas. L’ustensile usé, le jouet devenu inutile étaient malgré tout conservé au grenier.

Avec les années, tous ces objets reprenaient de rarement de l’usage, mais par contre, acquéraient une grande valeur sentimentale.

 

Pour cette raison, nous vous présentons l’échantillonnage assez hétéroclite de ces trésors précieusement conservés, dont quelques souvenirs de la société de musique qui animait la vie du village au début du siècle.

 

En quittant le local, ne manquez pas d’observer sur votre gauche la cloison de séparation et son matériel de construction qui s’appelle « pisé » ou « torchis » (treillage de bois rempli avec un amalgame de terre glaise et de paille hachée).

 

Par une ouverture créée pour les besoins de la visite, nous quittons l’habitation et pénétrons dans les locaux agricoles du maréchal paysan.

Dans nos fermes, le perchis est un grenier à fourrage ou à paille situé au dessus de la grange. Plutôt que de le remplir de fourrage, nous avons préféré vous y présenter l’outillage agricole propre à la région sous vosgienne.

Le matériel tracté était à la mesure de l’attelage :

Une vache unique tirait :

  • la petite voiture à planche (celle parmi d’autres, du coiffeur-paysan)
  • la charrue ancestrale utilisée seulement pour rechausser les pommes de terre ;

Une paire de vache ou un cheval tirait :

  • la charrue sur deux roues, d’usage très courant pour le labour. Le maréchal affûtait périodiquement par forgeage le soc et le coutre ;
  • la herse en bois, remplacée peu à peu par la herse métallique.

Le perchis et les outils agricoles

Le président

Un certain nombre d’outils à mains servant à cultiver la terre sont suspendus à une poutre.

De l’autre coté de la passerelle, quelques véhicules de petites tailles, poussés ou tirés à la main pour différents besoins domestiques.

Pour orchestrer les travaux, le calendrier des saints tenait lieu de planning ; semer, planter, récolter à la bonne lune était de bonne augure.

Ce type de matériel a rendu un dernier service au cours des années difficiles (1940/1947) dans la lutte contre la pénurie.

Après cet ultime sursaut, il a disparu avec l’arrivée de la mécanisation.

Le grenier à foin

Pour nourrir le bétail pendant un long hiver, il fallait engranger une énorme quantité de foin, paille et regain, qui servait de surcroît au calorifugeage.

Les soirs de fenaison, en bout de chaîne de déchargement du fourrage, les gamins suants, suffocants, pressaient, bourraient dans tous les recoins du grenier et du perchis.

La pile était ainsi tellement compacte, qu’au fur et à mesure des besoins, il fallait avoir recours au coupe-foin et au crochet en forme de harpon appelé tire-foin.

 

Maintenant dans cet espace sont présentées les nombreuses tâches réalisées par les femmes dans notre pays sous vosgien.

Car aux travaux déjà variés de maitresse de maison et de mère de famille s’ajoutaient ceux multiples et surtout physiques de ‘femmes de fermes’, épouse d’agriculteur.

 

Par grand froid, chacun allait au bois abattre, scier, fagoter. Mais lorsque la neige était là, tout en soignant le bétail, on pouvait enfin se reposer… en s’adonnant aux activités hivernales :

  • Les femmes cousaient, tricotaient, reprisaient (le drap suspendu témoigne de l’esprit d’économie : ni avarice, ni misère !).
  • les hommes confectionnaient :
    • des pinces à linge,
    • des manches d’outils pincés dans le « banc d’âne », taillés dans le fil du bois, au « couteau à deux manches » (la plane),
    • des paniers de saules ou d’éclisses de noisetiers,
    • des ruches en paille de seigle,
    • des balais en bouleau ou en genêt,
    • des liens pour lier les gerbes (écorce de saule)
  • Les enfants, à l’affût, s’emparaient des plus belles chutes pour faire comme papa et grand-père.

Le grenier des petits métiers

  • Le sabotier :

Pour honorer le souvenir de cet artisan, le musée présente son outillage.

Lors de l’abattage des arbres en forêt, des pieds de bouleaux, de vernes, de tilleuls, et même de noyers étaient sélectionnés pour cet usage. Coupés à la bonne longueur (40 cm) et fendus en deux par le cœur du bois, ils permettaient de tailler une paire de sabots symétriques dans le même matériau et d’éliminer le risque de fente.

L’extérieur du sabot était façonné à la hache, puis au paroir.

L’intérieur était creusé à la tarière puis à la cuillère à sabot et fini à la langue de chat, les deux pièces étant calées côte à côte sur le banc.

Utilisant la même technique ou sensiblement, chaque artisan amateur s’affirmait dans son propre style ; certains chefs de famille fabriquaient eux-mêmes les sabots de leurs proches au cours de l’hiver.

Ces sabots étaient tous plus jolis et confortables les uns que les autres.

Au village, chacun reconnaissait le créateur ; aucun élève ne se trompait en se rechaussant dans le couloir à la sortie de l’école.

  • Le coiffeur :

Le matériel provient de la famille Schmidt d4etueffont. Le coiffeur exerçait à l’emplacement de la « trinquette », café et salon de coiffure situé à l’emplacement de l’Office national de la biodiversité. Son fils, ancien Conseiller Municipal a légué ce matériel à la Forge-Musée à l’époque de la création de la piscine d’Etueffont.

 

le sabotier
  • Le cordonnier :

Sont présentés les différents outils et des exemples de chaussures et de bottes.

  • Le relieur:

Présentation d’une presse typographique ou presse à relier du 18e siècle.

  • Le fabricant de balais :

Les balais sont réalisés à partir de genêts, de paille ou de branches fines.

La moisson

La pièce maîtresse dans cet espace est la machine à battre, avec son secoueur. Elle sert à faire tomber les grains de céréales de l’épi. C’est Camille PETITJEAN qui, ayant construit ce local après la guerre de 1914/18, installe cette machine pour traiter sa moisson et celle des autres paysans qui viennent aux locaux avec leur récolte.

 

Après la machine à battre, vient logiquement le tarare ou vanneur ; actionné à la force du poignet, il permet de débarrasser le grain de ses déchets.

 

Avant d’utiliser ces machines, ce même travail était fait avec le fléau et le van.

 

Sont accrochés quelques modèles de faucheurs avec leur griffe, le « djerbillot » qui servait à maintenir debout les épis coupés en les rassemblant pendant le « coup de faux » du moissonneur.

tarare